Une réponse ministérielle du 1er novembre 2022 (Rép. Min. JO AN, 01/11/2022, n°206, p.5071) vient donner des précisions sur l’entretien et la préservation des tombes des militaires titulaires de la mention « Mort pour la France » dans le respect du choix des familles.
Aux termes de l’article L.522-1 du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre (CPMIVG), seules sont entretenues à titre perpétuel aux frais de l’État, au sein des nécropoles nationales et des carrés militaires des cimetières communaux, les tombes des militaires titulaires de la mention « Mort pour la France » décédés en activité de service au cours d’opérations de guerre.
Les familles qui optent pour la restitution du corps de leur proche tué au combat en vue de l’inhumer dans une concession familiale perdent, de ce fait et de manière irrévocable, le droit à l’entretien de sa sépulture aux frais de l’État (article L.521-3 du CPMIVG). Il leur appartient dès lors d’assumer cet entretien conformément aux dispositions du code général des collectivités territoriales.
Les obligations incombant aux communes envers les sépultures implantées sur leur territoire sont également précisées. C’est ainsi qu’en cas d’abandon de l’entretien de ces tombes par les familles, les communes peuvent choisir d’en assurer l’entretien ou de transférer les restes des défunts dans l’ossuaire municipal.
En application de l’article R.521-3 du CPMIVG, les sépultures des militaires morts pour la France, restituées aux familles qui en ont exprimé le choix, ne peuvent plus être inhumées à nouveau en nécropole ni dans les carrés militaires spéciaux. Les communes qui le souhaitent peuvent néanmoins se rapprocher d’associations comme celle du Souvenir Français qui s’est fixée comme mission principale la sauvegarde et la contribution à l’entretien des sépultures des militaires titulaires de la mention « Mort pour la France ».
Dès lors, le dispositif actuel offre une protection à l’ensemble des sépultures abritant les corps des militaires « Morts pour la France », dans le respect de l’option choisie par les familles quant au lieu de l’inhumation et au regard des dispositions du CPMIVG.
F.C.